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Les jeunes Français sont-ils nuls en langues étrangères ?

mardo 6a septembro 2005

Un article vient de paraître dans le Figaro (voir revue de toile du Lundi 05/09/05), titrant "Pourquoi les jeunes Français sont si mauvais en langues étrangères"

http://www.lefigaro.fr/rentree/20050902.FIG0133.html

La présente étude liste différentes (12 !) réactions possibles à cette assertion.


1. Aucune étude n’existe qui teste le niveau des jeunes des différents pays du monde en langues étrangères (au pluriel)

Les différentes mentions de "Français nuls en langues étrangères" trouvées
par Google sur internet se contentent de répéter ce préjugé, en ajoutant
parfois "c’est un fait", mais jamais aucune source n’est donnée
(à part celle citée en point 2....)

Voir par exemple ces quelques pages trouvée par Google :

- http://education.france5.fr/mde/forum/theme.cfm?idtheme=15673
(très intéressante discussion sur le forum France 5)
- http://talula.tooblog.fr/?2005/05/20/78-parce-que-je-le-vost-bien#co
- http://forums.iagora.com/posts.html::message_id=128491
- http://www.ranska.net/lgq/lgq7.html
- http://www.ranska.net/questions/4.html
- http://forums.france2.fr/france2/education/Les-francais-sont-plus-mauvais-europeens-langues-etrangeres-sujet-705-1.htm
- http://nipponeries.over-blog.com/article-37021.html
- http://idiotheke.blogspot.com/2005_04_01_idiotheke_archive.html


2. L’article du Figaro, pour étayer sa thèse - qui est plus un cliché qu’une véritable réalité - parle de palmarès internationaux, dans lesquels les Français se classeraient toujours parmi les derniers.
Par la suite, il cite une seule étude existant sur le sujet, qui n’analyse pas le niveau
en langues étrangères, mais uniquement en anglais.


3.
Une réaction à un article sur le même thème, paru dans Infos Nice.com en mars 2005 http://www.infosnice.com/article502.html

Depuis quand l’anglais est-il une discipline mondiale ? J’ignorais qu’il y avait un prix nobel d’anglais ... ;( ou bien est-ce une épreuve aux Jeux Olympiques ?

En tout cas c’est très dommage de partir d’un tel argument-cliché, erroné, réducteur, dépourvu de fondement scientifique, et surtout déplacé (pourquoi comparer les
compétences en anglais, et pas en français, allemand, ou plutôt espéranto ?), tout ça pour faire de la pub pour une énième méthode d’anglais, preuve que si cette langue était facile, ça se saurait !


4. Voir la réponse très détaillée et documentée de enotero sur son site personnel
http://perso.wanadoo.fr/enotero/langues.htm

citée sur : http://www.educnet.education.fr/dossier/langues/enjeux1.htm
(site du Ministère de l’Education Nationale)

Les Français sont-ils "nuls en langues" ?
Pourquoi les langues ? ... Lesquelles ? Comment ? Pour qui ?
Les français sont-ils "nuls en langues"
- L’effet de blocage
- Les Européens ne sont cependant pas tout à fait égaux...
- Une multiplicité de facteurs...
- Prendre un peu de recul...
- Et dans le futur ?
- Des gens qui bougent... modestement
- Position de certains linguistes
- Comparaison de la connaissance des langues dans quelques pays d’Europe.


5.
Les Français "nuls en anglais", mais par rapport à qui ?

L’étude citée, la seule existante apparemment sur le sujet,
compare les performances de 7 pays : Suède, Norvège, Danemark, Finlande ?, Pays-Bas, France, Espagne

Même s’il l’était (un sport olympique), il faut considérer que certains pays seraient avantagés par rapport à d’autres : tous ceux dont la langue est de la même famille
(langues germaniques)


6. S’il s’agit d’augmenter le niveau - prétendument faible - des jeunes Français en anglais, des moyens existent, c’est certain, l’article les cite.
Mais tous ces moyens ont un coût élevé, et pas seulement financièrement.

Ce coût colossal d’apprentissage de l’anglais, supporté par tous les pays sauf les pays anglo-saxons, on peut le qualifier d’ impôt linguistique payé par le reste du monde (rien que pour la France, il a été estimé à plus de 5 milliards d’euros par le linguiste François Grin), ou de rente linguistique touchée par le Royaume-Uni, les Etats-Unis ...


7. " Si j’ai bonne mémoire, la même étude avait été utilisée dans un
numéro du Monde de l’éducation en début d’année.
Dans ce numéro du Monde de l’éducation on retrouvait l’idée de voir
un maximum de films des Etats-Unis en version originale.
Etait mis en avant également le cas des espagnols qui s’en tireraient mieux
que les français en anglais. Leur secret : 8h par semaine d’anglais et des
professeurs du British Council avec lequel un partenariat a été signé...

Donc oui il n’est pas difficile d’améliorer le niveau d’anglais des français :
doubler le temps d’apprentissage, supprimer les TPE en classe de
Première après les avoir supprimés en Terminale, imposer aux chaînes de
diffuser en VO (la part de la production des Etats-Unis est suffisante),
donner les cours d’autres matières en anglais (déjà le cas dans les classes "européennes").

Mais tout cela a un coût : un coût pour les autres matières enseignées, pour
notre identité, pour nos cultures, etc.

Cette article ne discute pas les objectifs de la politique linguistique, il
considère que le plurilinguisme se limite à l’anglais.

En plus j’ai des doutes quant au prétendument faible niveau des français. Toutes
les écoles d’ingénieurs par exemple imposent aujourd’hui l’anglais. Tous les
chercheurs publient en anglais. Dans ces deux cas, la situation s’est
accentuée au cours des 15 dernières années. "

(Emmanuel Debanne)


8. Et si les nuls en langues étaient plutôt les Anglais ?
pas besoin de creuser bien loin, ceci a été prouvé, et eux-mêmes le disent !

Lire cet intéressant article dans CafeBabel.com
http://www.cafebabel.com/fr/article.asp?T=T&Id=4467

ce que Jorgos dit autrement :
" Mais les anglophones n’ont-ils pas prouvé qu’ils sont les véritables handicapés
de la communication en n’y trouvant qu’un remède : imposer leur langue aux autres ? " (Jorgos)

Malheureusement ils n’ont même plus besoin de le faire ! :(
Faisant preuve d’un extraordinaire masochisme, les autres pays,
la France en tête, se l’imposent d’eux-mêmes !


9.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=850

Enseigner les langues de France ?
Par Philippe Blanchet
Ce texte est la version longue de l’article paru à la page 13 du dossier 423 des Cahiers pédagogiques.
mercredi 21 avril 2004

L’éducation plurilingue
Les travaux sur l’« éveil aux langues » et les préconisations pour des « politiques linguistiques
éducatives » que le Conseil de l’Europe a récemment élaborées montrent que l’apprentissage
d’autres langues nécessite la mise en place préalable et parallèle d’une culture du plurilinguisme.
On dit que « les Français sont nuls en langues ». On croit même que pour les langues « il faut
avoir un don », alors que le plurilinguisme est une aptitude naturelle des humains que l’immense
majorité cultive effectivement. Mais deux siècles d’inculcation d’un modèle monolingue et de lutte
continue contre le plurilinguisme ont construit des représentations négatives de soi-même,
de ceux qui parlent d’autres langues (surtout s’ils ne parlent pas « français, comme tout le
monde »), et du plurilinguisme (même la pluralité du français est ignorée ou rejetée : on se
moque des Belges ou des ruraux, on singe les Méridionaux, on sous-titre les Québécois...).
Les LF, entre autres, constituent une ressource directe d’éducation au plurilinguisme.
L’intercompréhension étant facile entre langues apparentées, elles constituent même un stock
de compétences : combien de Français pourraient utiliser espagnol, portugais ou italien à partir
du gascon, du provençal ou du corse, allemand ou néerlandais à partir de l’alsacien, du francique
ou du flamand ! Sans compter ceux qui parlent déjà ou pourraient parler catalan, arabe, italien,
polonais, turc, chinois... parce que leurs familles ont porté ces langues, que trop souvent la France
leur fait perdre. Quel gâchis... même économique. Dans le processus d’accès au plurilinguisme,
l’effet de seuil se situe entre 1 et 2 langues : une fois bilingue, un individu peut facilement devenir
trilingue, etc., quelles que soient ses deux premières langues, et surtout s’il les a acquises jeune.
Enfin, la comparaison avec d’autres langues ne peut que bénéficier à l’apprentissage du français
lui-même (rassurons une inquiétude fréquente), car le transfert positif de compétences linguistiques
et orthographiques est un phénomène fréquent chez les plurilingues. C’est un principe
psychopédagogique de base : on apprend ce qu’est une chose en la comparant à une autre.
Nombre de Français sont incapables d’identifier une langue que parlent des gens autour d’eux
et croient souvent que c’est de l’anglais. Du monolinguisme langue nationale au monolinguisme
langue étrangère, il n’y a qu’un pas. Comment se faire le champion de la diversité culturelle dans
le monde si on ne la valorise pas chez soi ? Quant au « parler bilingue » que pratiquent à des
degrés divers tous les plurilingues (alternances et mélanges de langues), si souvent rejeté par
les monolingues, c’est un beau cas d’espèce pour ouvrir les esprits au métissage interculturel.


10.

http://www.cfwb.be/franca/publicat/pg003.htm

La collection "Français et société"

La collection Français & Société a édité des fascicules consacrés à la vie du français dans notre société.

Fondée sur des travaux scientifiques rigoureux, elle s’adresse dans un langage simple à un public diversifié et curieux du patrimoine social et culturel que représente la langue française.

Français et Société 13
Bernadette Wynants
Les francophones face à leur image

L’étude sur laquelle se fonde cet ouvrage vise à comprendre comment est construite l’image des francophones quant à leurs compétences plurilinguistiques. Les francophones sont quelquefois confrontés au préjugé selon lequel ils seraient "nuls en langues". Comment ce préjugé est-il construit ?
Sur base d’entretiens avec différents types d’agents culturels (dans les secteurs de l’enseignement,
de l’entreprise et l’associatif), l’analyse vise à mettre au jour les ressorts de la dynamique de
représentation sociale ainsi que les ressources qui pourraient être mobilisées en vue d’une
transformation de ces représentations.


11. La preuve du contraire

http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/57/fr/07.html

(site du Ministère des Affaires Etrangères)

En matière de travail, les Français font l’objet de nombreux préjugés.
Une réputation qui repose plus sur des clichés que sur une réalité tangible… Démonstration

(...)
Nuls en langues étrangères ?

Ce n’est plus vrai ! Selon le baromètre de l’Union européenne, 40 % des Français connaissent
une langue autre que la leur. Par ailleurs, l’anglais est parlé par 65 % des moins de trente ans
et 90 % des diplômés de l’enseignement supérieur.


12.
http://lecaustique.chez.tiscali.fr/txt_reforme-ecole-fillon.htm

Un commentaire se voulant caustique sur la loi Fillon,
en particulier le volant linguistique du fifama socle de compétences.

Le Caustique - Courage, Fillon !

Ensuite, partant du constat que les Français sont nuls en langues
étrangères (il suffit d’entendre les principaux hommes politiques
pour s’en convaincre, d’ailleurs), François Filon veut rattraper
cette lacune. L’apprentissage d’une première langue étrangère se
fera donc dès le CE1 et une deuxième langue sera étudiée à partir de
la 5ème (au lieu de la 4ème, quel progrès !!!).

Entente franco-allemande oblige, le ministre de l’Education souhaite
augmenter de 20% (encore ?!) le nombre d’élèves apprenant
l’allemand. Bref, l’idéal pour lui serait de trouver des filles
provenant de milieux défavorisés passant un bac scientifique et
apprenant l’allemand. Tout ceci dans la proportion de 20%
évidemment. Mais tout ceci n’est qu’un cas d’école. On n’est pas
obligé de le suivre à la lettre.

C’est vrai que les Français sont nuls en langues étrangères. On le
voit encore aujourd’hui avec l’euro : il ne nous parle pas beaucoup
puisque nombre de personnes parlent encore en franc…

Il faut dire aussi : pourquoi parler une autre langue ? Si les
étrangers sont meilleurs que nous dans les langues étrangères, ils
n’ont qu’à apprendre le français et le tour est joué ! Tout le monde
parlera français et tout le monde se comprendra !!!

Si le ministre voulait vraiment que les Français progressent en
langues étrangères, il n’aurait pas dû nous obliger à en apprendre
deux. Soyons logiques ! Si l’on n’arrive pas à apprendre
correctement une langue, pourquoi nous en laisser deux ? Ne
vaudrait-il pas mieux en connaître une parfaitement plutôt que deux
très mal ?


Info Nice titrait aussi il y a peu :

Les français sont nuls en anglais. mardi 22 mars 2005

C’EST du moins ce qu’affirme Michèle Modelin Perreault qui donnait, en fin de semaine
dernière, une conférence de presse dans les salons d’un palace de la Promenade des... Anglais.

A partir d’un constat se basant sur des études mondiales, les français auraient une
peu honorable cuillère de bois dans la pratique de la langue de Shakespeare et
c’est à partir là que cette conceptrice et responsable d’une école de langues locale
a imaginé cette méthode qu’elle dit révolutionnaire.

Quelques pages accompagnées d’un CD seraient l’une des clefs, avec, peut-être,
des cours dans son école de langues, pour passer aisément du « Franglish à l’angliche ».
Cette méthode serait adaptable à d’autres langues mais l’auteur, anglophone, désire
avant tout se consacrer sur la promotion de ce premier tome qui pourrait, toujours
selon ses dires, être le remède parfait au « baragouinage » qui servirait d’anglais
aux francophones que nous sommes.

Nous vous laissons vous faire une idée en découvrant l’ouvrage dans votre librairie préférée...de quartier !


L’entreprise de manipulation des esprits se poursuit,
cette fois dans un quotidien qu’on pensait moins anglo-colonisé.

Ou bien les auteurs de l’article font preuve d’une superbe ignorance,
ou bien d’une effarante hypocrisie, ou encore
d’un énorme masochisme, ou tout à la fois
- le titre parle de langues étrangères au pluriel,
l’article parle de palmarès internationaux au pluriel,
mais cite pour preuve UNE étude, toujours la même pour ceux intéressés
par la question, comparant les performances uniquement en anglais
de la France et de pays principalement scandinaves et nordiques !!

Malgré la publication récente d’un article sur l’étude de François
Grin, qui montrait bien combien de milliards d’euros coûte à la France
et à l’Europe cet asservissement linguistique et culturel.
L’article en profite pour louer (lau’di) la réforme Fillon
qui "met le paquet sur les langues étrangères" (sic) Pffff... :(

Pour réagir, écrire à contact @ lefigaro.fr (sans espaces)
ou bien remplir le formulaire sur : http://www.lefigaro.fr/perm/contact.html


L’article du Figaro cité dans cette étude :

http://www.lefigaro.fr/rentree/20050902.FIG0133.html

Des cours trop axés sur la grammaire, des élèves peu intéressés

Pourquoi les jeunes Français sont si mauvais en langues étrangères
M.-E. P.
[02 septembre 2005]

Un article vient de paraître dans le Figaro (voir revue de toile du Lundi 05/09/05), titrant "Pourquoi les jeunes Français sont si mauvais en langues étrangères"

http://www.lefigaro.fr/rentree/20050902.FIG0133.html

La présente étude liste différentes (12 !) réactions possibles à cette assertion.


1. Aucune étude n’existe qui teste le niveau des jeunes des différents pays du monde en langues étrangères (au pluriel)

Les différentes mentions de "Français nuls en langues étrangères" trouvées
par Google sur internet se contentent de répéter ce préjugé, en ajoutant
parfois "c’est un fait", mais jamais aucune source n’est donnée
(à part celle citée en point 2....)

Voir par exemple ces quelques pages trouvée par Google :

- http://education.france5.fr/mde/forum/theme.cfm?idtheme=15673
(très intéressante discussion sur le forum France 5)
- http://talula.tooblog.fr/?2005/05/20/78-parce-que-je-le-vost-bien#co
- http://forums.iagora.com/posts.html::message_id=128491
- http://www.ranska.net/lgq/lgq7.html
- http://www.ranska.net/questions/4.html
- http://forums.france2.fr/france2/education/Les-francais-sont-plus-mauvais-europeens-langues-etrangeres-sujet-705-1.htm
- http://nipponeries.over-blog.com/article-37021.html
- http://idiotheke.blogspot.com/2005_04_01_idiotheke_archive.html


2. L’article du Figaro, pour étayer sa thèse - qui est plus un cliché qu’une véritable réalité - parle de palmarès internationaux, dans lesquels les Français se classeraient toujours parmi les derniers.
Par la suite, il cite une seule étude existant sur le sujet, qui n’analyse pas le niveau
en langues étrangères, mais uniquement en anglais.


3.
Une réaction à un article sur le même thème, paru dans Infos Nice.com en mars 2005 http://www.infosnice.com/article502.html

Depuis quand l’anglais est-il une discipline mondiale ? J’ignorais qu’il y avait un prix nobel d’anglais ... ;( ou bien est-ce une épreuve aux Jeux Olympiques ?

En tout cas c’est très dommage de partir d’un tel argument-cliché, erroné, réducteur, dépourvu de fondement scientifique, et surtout déplacé (pourquoi comparer les
compétences en anglais, et pas en français, allemand, ou plutôt espéranto ?), tout ça pour faire de la pub pour une énième méthode d’anglais, preuve que si cette langue était facile, ça se saurait !


4. Voir la réponse très détaillée et documentée de enotero sur son site personnel
http://perso.wanadoo.fr/enotero/langues.htm

citée sur : http://www.educnet.education.fr/dossier/langues/enjeux1.htm
(site du Ministère de l’Education Nationale)

Les Français sont-ils "nuls en langues" ?
Pourquoi les langues ? ... Lesquelles ? Comment ? Pour qui ?
Les français sont-ils "nuls en langues"
- L’effet de blocage
- Les Européens ne sont cependant pas tout à fait égaux...
- Une multiplicité de facteurs...
- Prendre un peu de recul...
- Et dans le futur ?
- Des gens qui bougent... modestement
- Position de certains linguistes
- Comparaison de la connaissance des langues dans quelques pays d’Europe.


5.
Les Français "nuls en anglais", mais par rapport à qui ?

L’étude citée, la seule existante apparemment sur le sujet,
compare les performances de 7 pays : Suède, Norvège, Danemark, Finlande ?, Pays-Bas, France, Espagne

Même s’il l’était (un sport olympique), il faut considérer que certains pays seraient avantagés par rapport à d’autres : tous ceux dont la langue est de la même famille
(langues germaniques)


6. S’il s’agit d’augmenter le niveau - prétendument faible - des jeunes Français en anglais, des moyens existent, c’est certain, l’article les cite.
Mais tous ces moyens ont un coût élevé, et pas seulement financièrement.

Ce coût colossal d’apprentissage de l’anglais, supporté par tous les pays sauf les pays anglo-saxons, on peut le qualifier d’ impôt linguistique payé par le reste du monde (rien que pour la France, il a été estimé à plus de 5 milliards d’euros par le linguiste François Grin), ou de rente linguistique touchée par le Royaume-Uni, les Etats-Unis ...


7. " Si j’ai bonne mémoire, la même étude avait été utilisée dans un
numéro du Monde de l’éducation en début d’année.
Dans ce numéro du Monde de l’éducation on retrouvait l’idée de voir
un maximum de films des Etats-Unis en version originale.
Etait mis en avant également le cas des espagnols qui s’en tireraient mieux
que les français en anglais. Leur secret : 8h par semaine d’anglais et des
professeurs du British Council avec lequel un partenariat a été signé...

Donc oui il n’est pas difficile d’améliorer le niveau d’anglais des français :
doubler le temps d’apprentissage, supprimer les TPE en classe de
Première après les avoir supprimés en Terminale, imposer aux chaînes de
diffuser en VO (la part de la production des Etats-Unis est suffisante),
donner les cours d’autres matières en anglais (déjà le cas dans les classes "européennes").

Mais tout cela a un coût : un coût pour les autres matières enseignées, pour
notre identité, pour nos cultures, etc.

Cette article ne discute pas les objectifs de la politique linguistique, il
considère que le plurilinguisme se limite à l’anglais.

En plus j’ai des doutes quant au prétendument faible niveau des français. Toutes
les écoles d’ingénieurs par exemple imposent aujourd’hui l’anglais. Tous les
chercheurs publient en anglais. Dans ces deux cas, la situation s’est
accentuée au cours des 15 dernières années. "

(Emmanuel Debanne)


8. Et si les nuls en langues étaient plutôt les Anglais ?
pas besoin de creuser bien loin, ceci a été prouvé, et eux-mêmes le disent !

Lire cet intéressant article dans CafeBabel.com
http://www.cafebabel.com/fr/article.asp?T=T&Id=4467

ce que Jorgos dit autrement :
" Mais les anglophones n’ont-ils pas prouvé qu’ils sont les véritables handicapés
de la communication en n’y trouvant qu’un remède : imposer leur langue aux autres ? " (Jorgos)

Malheureusement ils n’ont même plus besoin de le faire ! :(
Faisant preuve d’un extraordinaire masochisme, les autres pays,
la France en tête, se l’imposent d’eux-mêmes !


9.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=850

Enseigner les langues de France ?
Par Philippe Blanchet
Ce texte est la version longue de l’article paru à la page 13 du dossier 423 des Cahiers pédagogiques.
mercredi 21 avril 2004

L’éducation plurilingue
Les travaux sur l’« éveil aux langues » et les préconisations pour des « politiques linguistiques
éducatives » que le Conseil de l’Europe a récemment élaborées montrent que l’apprentissage
d’autres langues nécessite la mise en place préalable et parallèle d’une culture du plurilinguisme.
On dit que « les Français sont nuls en langues ». On croit même que pour les langues « il faut
avoir un don », alors que le plurilinguisme est une aptitude naturelle des humains que l’immense
majorité cultive effectivement. Mais deux siècles d’inculcation d’un modèle monolingue et de lutte
continue contre le plurilinguisme ont construit des représentations négatives de soi-même,
de ceux qui parlent d’autres langues (surtout s’ils ne parlent pas « français, comme tout le
monde »), et du plurilinguisme (même la pluralité du français est ignorée ou rejetée : on se
moque des Belges ou des ruraux, on singe les Méridionaux, on sous-titre les Québécois...).
Les LF, entre autres, constituent une ressource directe d’éducation au plurilinguisme.
L’intercompréhension étant facile entre langues apparentées, elles constituent même un stock
de compétences : combien de Français pourraient utiliser espagnol, portugais ou italien à partir
du gascon, du provençal ou du corse, allemand ou néerlandais à partir de l’alsacien, du francique
ou du flamand ! Sans compter ceux qui parlent déjà ou pourraient parler catalan, arabe, italien,
polonais, turc, chinois... parce que leurs familles ont porté ces langues, que trop souvent la France
leur fait perdre. Quel gâchis... même économique. Dans le processus d’accès au plurilinguisme,
l’effet de seuil se situe entre 1 et 2 langues : une fois bilingue, un individu peut facilement devenir
trilingue, etc., quelles que soient ses deux premières langues, et surtout s’il les a acquises jeune.
Enfin, la comparaison avec d’autres langues ne peut que bénéficier à l’apprentissage du français
lui-même (rassurons une inquiétude fréquente), car le transfert positif de compétences linguistiques
et orthographiques est un phénomène fréquent chez les plurilingues. C’est un principe
psychopédagogique de base : on apprend ce qu’est une chose en la comparant à une autre.
Nombre de Français sont incapables d’identifier une langue que parlent des gens autour d’eux
et croient souvent que c’est de l’anglais. Du monolinguisme langue nationale au monolinguisme
langue étrangère, il n’y a qu’un pas. Comment se faire le champion de la diversité culturelle dans
le monde si on ne la valorise pas chez soi ? Quant au « parler bilingue » que pratiquent à des
degrés divers tous les plurilingues (alternances et mélanges de langues), si souvent rejeté par
les monolingues, c’est un beau cas d’espèce pour ouvrir les esprits au métissage interculturel.


10.

http://www.cfwb.be/franca/publicat/pg003.htm

La collection "Français et société"

La collection Français & Société a édité des fascicules consacrés à la vie du français dans notre société.

Fondée sur des travaux scientifiques rigoureux, elle s’adresse dans un langage simple à un public diversifié et curieux du patrimoine social et culturel que représente la langue française.

Français et Société 13
Bernadette Wynants
Les francophones face à leur image

L’étude sur laquelle se fonde cet ouvrage vise à comprendre comment est construite l’image des francophones quant à leurs compétences plurilinguistiques. Les francophones sont quelquefois confrontés au préjugé selon lequel ils seraient "nuls en langues". Comment ce préjugé est-il construit ?
Sur base d’entretiens avec différents types d’agents culturels (dans les secteurs de l’enseignement,
de l’entreprise et l’associatif), l’analyse vise à mettre au jour les ressorts de la dynamique de
représentation sociale ainsi que les ressources qui pourraient être mobilisées en vue d’une
transformation de ces représentations.


11. La preuve du contraire

http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/57/fr/07.html

(site du Ministère des Affaires Etrangères)

En matière de travail, les Français font l’objet de nombreux préjugés.
Une réputation qui repose plus sur des clichés que sur une réalité tangible… Démonstration

(...)
Nuls en langues étrangères ?

Ce n’est plus vrai ! Selon le baromètre de l’Union européenne, 40 % des Français connaissent
une langue autre que la leur. Par ailleurs, l’anglais est parlé par 65 % des moins de trente ans
et 90 % des diplômés de l’enseignement supérieur.


12.
http://lecaustique.chez.tiscali.fr/txt_reforme-ecole-fillon.htm

Un commentaire se voulant caustique sur la loi Fillon,
en particulier le volant linguistique du fifama socle de compétences.

Le Caustique - Courage, Fillon !

Ensuite, partant du constat que les Français sont nuls en langues
étrangères (il suffit d’entendre les principaux hommes politiques
pour s’en convaincre, d’ailleurs), François Filon veut rattraper
cette lacune. L’apprentissage d’une première langue étrangère se
fera donc dès le CE1 et une deuxième langue sera étudiée à partir de
la 5ème (au lieu de la 4ème, quel progrès !!!).

Entente franco-allemande oblige, le ministre de l’Education souhaite
augmenter de 20% (encore ?!) le nombre d’élèves apprenant
l’allemand. Bref, l’idéal pour lui serait de trouver des filles
provenant de milieux défavorisés passant un bac scientifique et
apprenant l’allemand. Tout ceci dans la proportion de 20%
évidemment. Mais tout ceci n’est qu’un cas d’école. On n’est pas
obligé de le suivre à la lettre.

C’est vrai que les Français sont nuls en langues étrangères. On le
voit encore aujourd’hui avec l’euro : il ne nous parle pas beaucoup
puisque nombre de personnes parlent encore en franc…

Il faut dire aussi : pourquoi parler une autre langue ? Si les
étrangers sont meilleurs que nous dans les langues étrangères, ils
n’ont qu’à apprendre le français et le tour est joué ! Tout le monde
parlera français et tout le monde se comprendra !!!

Si le ministre voulait vraiment que les Français progressent en
langues étrangères, il n’aurait pas dû nous obliger à en apprendre
deux. Soyons logiques ! Si l’on n’arrive pas à apprendre
correctement une langue, pourquoi nous en laisser deux ? Ne
vaudrait-il pas mieux en connaître une parfaitement plutôt que deux
très mal ?


Info Nice titrait aussi il y a peu :

Les français sont nuls en anglais. mardi 22 mars 2005

C’EST du moins ce qu’affirme Michèle Modelin Perreault qui donnait, en fin de semaine
dernière, une conférence de presse dans les salons d’un palace de la Promenade des... Anglais.

A partir d’un constat se basant sur des études mondiales, les français auraient une
peu honorable cuillère de bois dans la pratique de la langue de Shakespeare et
c’est à partir là que cette conceptrice et responsable d’une école de langues locale
a imaginé cette méthode qu’elle dit révolutionnaire.

Quelques pages accompagnées d’un CD seraient l’une des clefs, avec, peut-être,
des cours dans son école de langues, pour passer aisément du « Franglish à l’angliche ».
Cette méthode serait adaptable à d’autres langues mais l’auteur, anglophone, désire
avant tout se consacrer sur la promotion de ce premier tome qui pourrait, toujours
selon ses dires, être le remède parfait au « baragouinage » qui servirait d’anglais
aux francophones que nous sommes.

Nous vous laissons vous faire une idée en découvrant l’ouvrage dans votre librairie préférée...de quartier !


L’entreprise de manipulation des esprits se poursuit,
cette fois dans un quotidien qu’on pensait moins anglo-colonisé.

Ou bien les auteurs de l’article font preuve d’une superbe ignorance,
ou bien d’une effarante hypocrisie, ou encore
d’un énorme masochisme, ou tout à la fois
- le titre parle de langues étrangères au pluriel,
l’article parle de palmarès internationaux au pluriel,
mais cite pour preuve UNE étude, toujours la même pour ceux intéressés
par la question, comparant les performances uniquement en anglais
de la France et de pays principalement scandinaves et nordiques !!

Malgré la publication récente d’un article sur l’étude de François
Grin, qui montrait bien combien de milliards d’euros coûte à la France
et à l’Europe cet asservissement linguistique et culturel.
L’article en profite pour louer (lau’di) la réforme Fillon
qui "met le paquet sur les langues étrangères" (sic) Pffff... :(

Pour réagir, écrire à contact @ lefigaro.fr (sans espaces)
ou bien remplir le formulaire sur : http://www.lefigaro.fr/perm/contact.html


L’article du Figaro cité dans cette étude :

http://www.lefigaro.fr/rentree/20050902.FIG0133.html

Des cours trop axés sur la grammaire, des élèves peu intéressés

Pourquoi les jeunes Français sont si mauvais en langues étrangères
M.-E. P.
[02 septembre 2005]







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